Photographe, amateur passionné, Didier Bonnel immortalise depuis plus de 10 ans les moments suspendus des Concerts de Poche. De salle en salle, il capte la magie des rencontres musicales, avec générosité et humilité. Un engagement bénévole fait de passion et de souvenirs précieux. Découvrez autrement Les Concerts de Poche à travers les yeux d’un bénévole engagé !
Rita : Comment as-tu rejoint l’aventure des Concerts de Poche en tant que bénévole ?
Didier : Tout a commencé assez simplement. Je suis photographe amateur depuis plus de quarante ans et j’assistais à un Concert de Poche. J’ai pris quelques photos, je les ai envoyées à l’équipe. Elles ont plu, et depuis, c’est devenu une habitude. Je photographie concerts, ateliers, répétitions, master classes… Je suis un peu partout avec mon appareil !
Rita : Qu’est-ce qui te plaît dans cette mission bénévole ?
Didier : D’abord, le plaisir de faire de la photo bien sûr. Mais surtout, contribuer à faire connaître la musique à un public qui ne viendrait pas spontanément. J’aime aussi l’ambiance, la diversité des gens. Aux Concerts de Poche, on voit des enfants, des personnes âgées, des publics en situation de handicap… Ce n’est pas le cas ailleurs dans les salles de concerts traditionnels de musique classique. C’est très touchant.
Rita : Tu photographies dans toutes sortes de lieux, parfois inattendus… Ce n’est pas trop compliqué ?
Didier : C’est un vrai défi ! Les concerts ont lieu dans des salles de sport, des écoles, parfois même dehors. L’éclairage est souvent loin d’être idéal. Mais j’ai évolué : à mes débuts, mon appareil faisait un bruit de « clic-clac », pas très discret… Aujourd’hui, j’ai un appareil hybride silencieux, et j’ai l’autorisation de me placer où je veux pendant les concerts. C’est beaucoup plus pratique. Ensuite, je passe environ une heure après chaque concert à trier, recadrer et retoucher les images.
Rita : Y a-t-il un souvenir marquant que tu aimerais partager ?
Didier : Oui, un concert à Fourmies en 2012 avec Didier Lockwood et ses deux beaux-enfants David et Thomas Enhco. J’ai encore les photos, que je n’ai jamais partagées. Il y a aussi des moments très émouvants : comme à Vitry-le-François où une chargée de l’action culturelle de l’association a pris un enfant sur ses genoux pour le bercer pendant le concert. Ou encore quand tous les enfants sont allés parler à Cyril Dupuis après un concert pour découvrir son cymbalum. De vrais moments de communion autour de la musique.
Rita : As-tu une photo préférée ?
Didier : Il y a bien sûr les photos de l’Orchestre des Concerts de Poche et les choristes réunis. Mais en vrai, c’est difficile de choisir. Il y a eu tellement de bons moments. Ce que je cherche, c’est à capter la connivence entre les musiciens, et entre les musiciens et le public après les concerts.
Rita : Quel regard portes-tu sur la valorisation de ton travail ?
Didier : J’en retire une grande satisfaction personnelle. Je suis content quand Les Concerts de Poche utilisent mes photos. Et puis j’ai une petite fierté quand je les vois sur leur site, ou même dans Télérama ou La Croix. Ça fait plaisir. L’association valorise mon travail, et moi je valorise le leur.
Rita : Et si tu devais résumer ton engagement en une phrase ?
Didier : Je suis heureux de participer à cette belle aventure. C’est gagnant-gagnant : je donne de mon temps, mais je reçois aussi énormément.
(c) Didier Bonnel